Abastorie
Peuple illusoire bercé à genoux.
Vers le miroir leur regard de fou
Plongeant la misère derrière les verrous.
Leur costume fier fait bien des jaloux.
Mangeaille insolente des palaces peuplés
D’âme ventripotente pleines jusqu’au gosier
D’un trop plein de plantes en papier mâché.
Hurle le ventre de l’humanité.
Pouvoir triomphant des billets alignés.
Leurs hordes assidues ne cessent d’attaquer
Les faiblesses humaines aux sens affolés
Ne sachant plus dans quelle gueule se jeter.
Appel aux subconscientes,
Imploration du cœur humain…
La multitude décadente
N’aura la vision du lendemain.
Seules les âmes bourgeonnantes
A fleur de destin
Iront, rayonnantes,
Vers l’Astre lointain.