Chaud devant

Publié le par Little Cactus

 

Ne pas déranger lors la pause,

Là où je rejoins l’osmose,

Non pas que je me repose.

Ne pas juger lorsque j’ose…

 

Eclairer le présent d’un feu

Qui n’est que l’ombre du passé

Mais qui éclairera de son mieux

Lorsque le futur sera né.

 

« Alerte au feu ! », crie l’Instant,

« Le monde tourne à l’envers ! ».

Et tandis que bourdonnent les déserts,

L’eau ne peut remonter le courant.

 

Si l’on aliène ses marécages

Sous le règne du bitume,

La Terre vengera ses dommages

Faisant goûter son amertume…

 

A ceux qui ne l’écoutent pas :

Messieurs, ne savez-vous donc pas

Que sous son aspect passif elle pense,

Que sous son immobilisme, elle danse ?

 

Et la preuve de sa divine lignée ?

Elle demeure à jamais indomptée !

 

Grande Dame Nature,

Joyau le plus pur.

Elle est Ciel et Mer,

Elle est terre et braise.

Sa flamme étherique

Fait d’elle un phénix.

 

Elle nous survivra

Si Dieu élimine

De sa colère divine

Les hommes ici-bas.

 

Après une nuit d’éternité,

L’homme doit maintenant se réveiller,

Il dicte à celle qui nous fait vivre,

Dans quel chemin elle doit nous suivre.

Qu’il puisse aller en ses sentiers

Avec le plus profond respect.

 

Car elle peut se fâcher

Et nous montrer de quel bois

Elle sait se chauffer.

Et elle le fait déjà…

 

« On ne commande la nature qu’en lui obéissant », Francis Bacon.

Publié dans Poèmes

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